L'ALIMENTATION APRÈS L'ILÉOSTOMIE RÉSUMÉE EN 5 POINTS

1.    Le jour suivant l’opération, on mange ce qu’on peut

Après l’opération, votre intestin sera enflé et cela réduira grandement la lumière intestinale, c’est-à-dire le diamètre de l’intestin à travers lequel les selles pourront passer. Un régime alimentaire post-opératoire vous sera recommandé. Rassurez-vous, cela est temporaire.

2.    Dans la semaine qui suit l’opération, on réintègre les aliments un à un

Règle générale, vous privilégierez d’abord les aliments riches en amidon tels que le riz, les pâtes, le pain, les pommes de terre, etc., puis vous ajouterez progressivement de la viande, des œufs, du fromage, etc. Finalement, vous réintégrerez graduellement les aliments riches en fibres tels que les fruits, les légumes et les grains entiers.

Il est très avantageux de réintégrer les aliments un à la fois afin de parvenir à identifier rapidement ceux qui entraîneront une modification de la consistance ou de la fréquence des selles, des odeurs désagréables ou des gaz. N’hésitez pas à tenir un journal de votre alimentation avec les heures et la nature de vos selles. Celui-ci s’avèrera être un outil précieux afin d’éviter les restrictions inutiles.

3.    Prendre l’habitude de manger en petites quantités plusieurs fois par jour

L’ouverture de la stomie au niveau de l’iléon est plus petite que si elle était effectuée au niveau du gros intestin. Cela accentue le risque de subir un blocage causé par la nourriture.  Manger 5 à 6 fois par jour des portions plus petites réduira ce risque. De plus, vous aurez avantage à ne pas sauter de repas car cela entraîne généralement beaucoup de gaz.

4.    Boire 6 à 8 verres d’eau par jour

Une stomie effectuée au niveau de l’iléon entraîne comme particularité que le gros intestin n’est plus présent ou n’est plus utilisé pour compléter l’absorption des liquides et des électrolytes. Ce faisant, vous aurez tendance à perdre beaucoup de liquides et d’électrolytes, surtout pendant les premiers mois qui suivront l’opération. Boire l’équivalent de 6 à 8 verres d’eau chaque jour, soit 1.5 à 2 L en petites quantités régulières est essentiel afin d’éviter la déshydratation. Assurez-vous que votre urine soit claire, cela demeure la meilleure façon de vérifier si vous êtes bien hydratés.

5.    Parer à la dénutrition

Dès que votre transit intestinal est normalisé, tentez de vous offrir des menus variés, polyvalents et riches en vitamines et en sels minéraux. Gardez en tête que certains nutriments seront plus difficilement absorbés compte tenu qu’ils ne passeront pas par le gros intestin. Votre médecin vous recommandera peut-être de prendre des suppléments de vitamines & minéraux comme la vitamine B12. N’hésitez pas à consulter votre diététiste/nutritionniste afin d’apprendre à vos créer des repas qui vous conviennent.

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Nadine Bonneville
Dt.P.nutritionniste, M.Sc., B.A.(Psy)